La phase de maintenance en parodontologie
Le traitement des maladies parodontales est fondé à la fois sur la forte réduction des biofilms bactériens qui en sont à l'origine et sur la disparition des phénomènes inflammatoires qui en sont l'expression clinique et histologique.
Bien exécuté, il se révèle tout à fait efficace.
La suppression totale des poches parodontales n'est pas une nécessité absolue. L'élimination de l'inflammation est conditionnée par le retour à une flore compatible avec la santé parodontale.
Néanmoins, dans la mesure où les biofilms se reforment rapidement, il sera indispensable d'accompagner régulièrement les efforts quotidiens d'hygiène orale du patient par des soins d'assistance professionnelle dont la tache incombe au praticien puisqu'il n'existe toujours pas, dans notre pays, de personnel auxiliaire (hygiéniste).
Ces soins, dénommés soins parodontaux de soutien, sont la clé de la pérennité des résultats acquis et permettent de prévenir, ou pour le moins de limiter, le risque de récidive.
Pour une prise en charge efficace, l'hygiène orale quotidienne doit etre la plus performante possible. Il ne faut jamais hésiter à redonner des conseils lorsque la motivation du patient a tendance à décliner.
La prise de consciense du patient sera souvent accentuées par la connaissance des relations de plus en plus évidentes qui existent entre les maladies parodontales et de nombreuses pathologies systémiques(diabète, maladies cardio-vasculaires, polyarthrite rhumatoide, maladie d'Alzheimer, divers cancers, etc...).
En fonction de la pathologie et des résultats du traitement, le praticien définira avec le patient le rythme des séances de soins parodontaux de soutien et les meilleurs moyens de s'y tenir. Tout abandon du suivi trouvera rapidement un impact négatif sur les résultats.
La phrase de maintenance fait partie intégrante de la prise en charge d'une pathologie parodontale et suivra le patient tout au long de son existence.
Elle est la condition essentielle du succès à long terme des traitements parodontaux.